
La nouvelle normalité nous a placé devant 28 vignettes de visages affichées sur un écran, durant 3 jours à raison de 3 heures chaque jour, un succédané de la réunion annuelle ordinaire de la Conférence des secrétaires des communions mondiales. Ces secrétaires généraux sont les femmes et les hommes qui dirigent le volet exécutif des différentes communions confessionnelles mondiales. Trois d’entre nous sont invités pour représenter les rassemblements multilatéraux mondiaux : les secrétaires généraux du Conseil Œcuménique des Églises et de l’Alliance Évangélique Mondiale et moi-même, le secrétaire du Forum Chrétien Mondial.
Par la prière, la réflexion, la conversation et les comptes rendus, nous avons fait le bilan de notre travail et de notre ministère à l’ombre de la COVID. Bien entendu d’autres défis nous interpellent aussi comme le racisme, les inégalités croissantes, la migration et la justice climatique. Bien tristement, l’Église n’est pas en mesure d’élever une voix prophétique unie sur ces sujets.
Nous nous réjouissons de certaines opportunités néanmoins offertes par l’époque actuelle, comme l’esprit d’innovation de jeunes dirigeantes et dirigeants d’Églises et la disponibilité d’une communauté numérique alors que nous vivons la distanciation sociale.
A la fin du temps passé ensemble, nous en étions arrivé-e-s à tenter de discerner ce que Dieu nous dit en ce moment et comment identifier les priorités des années à venir.
Parmi les développements intéressants qui nous ont été présentés, il y avait la main tendue de l’Alliance Évangélique Mondiale au mouvement Humanitarian Islam par des mesures prises afin de réduire la violence perpétrée pour des motifs religieux.
La question persistante qui nous taraude et exige une réflexion complémentaire de notre part est la suivante : Comment pouvons-nous recadrer le dialogue théologique pour qu’il porte moins sur les différences théologiques et plus sur les soucis communs qui confrontent l’Église, comme le changement climatique ou les réfugiées ?
A la fin de la réunion, une phrase remarquable me reste en tête : « Il nous revient de trouver une nouvelle herméneutique de la différence pour ne plus utiliser la différence comme un marqueur de nos propres identités ! ». Voilà bien, à mon avis, un défi fécond à relever en ces temps que nous vivons.
Le groupe était constitué des personnes suivantes :
La pasteure Gretchen Walsh du Comité consultatif mondial des Amis (Quakers) pour assurer la présidence.
Le pasteur Ganoune Diop de la Conférence générale des Adventistes du septième jour pour assurer le secrétariat.
Les autres membres du comité international du Forum Chrétien Mondial présents à cette conférence étaient :
Fr. Andrzej Choromanski du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens – CPPUC
Dr. Thomas Schirrmacher de l’Alliance Évangélique Mondiale
Fr. Mikhail Goundiaev du Patriarcat de Moscou
Professeur Mel Robeck du Séminaire théologique de Fuller – Pentecôtisme Mondial
Dr. David Wells de la Conférence Mondiale de Pentecôte
Pasteur Nicta Lubaale de l’Organisation des Églises d’Institution Africaine – OEIA
Commissaire Elizabeth Matear de l’Armée du Salut
Madame l’évêque Rosemarie Wenner du Conseil méthodiste mondial
Dr. Chris Ferguson de la Communion Mondiale des Églises Réformées – CMER
Dr. Vasile Octavian Mihoc du Conseil Œcuménique des Églises – COE
Dr. William Adam de la Communion Anglicane
et Dr. Dirk Lange de la Fédération Luthérienne Mondiale – FLM